Neige!

Lundi, Anne Herbauts, Duculot, 2004.
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« Je veux un livre bien illustré »

Qu’est-ce que le BEAU? Tous les goûts sont dans la nature! C’est une évidence.  En librairie,  il faut parfois passer un bon moment avec une personne pour enfin saisir sa définition du beau. Plus souvent qu’autrement, il faut pas mal de couleur aux pages. Lorsque l’on présente un livre illustré en noir et blanc ou avec peu de variété de couleurs on sent l’adulte douter. Il en va de même pour les illustrations abstraites ou très originales, bref tout ce qui sort de l’ordinaire. Et pourtant! Les enfants sont  si curieux et possèdent un esprit grand ouvert. Je n’oublierai jamais ce petit bout de 4 ans qui courait vers sa mère dans la librairie avec un livre de l’artiste Tchèque Kveta Pacovska à la main en disant: « Maman! Ce livre est MERVEILLEUX! »  Oui, ils le sont, ses livres! Si l’on pense à Couleurs du jour, ce livre-accordéon qui se déplie jusqu’à couvrir 10 mètres de long.

Ou alors,  au Petit roi des fleurs dans lequel, comme souvent dans son travail,  les couleurs sont apposées en des formes distinctes sur les objets dessinés. La grande dame nous transporte à chaque fois dans des univers d’un graphisme abstrait et poétique où les trouées récurrentes du papier dans son oeuvre semblent destinées à laisser passer la lumière…

Je n’oublirai pas non plus chacun des visages du groupe d’ enfants de 8-9 ans à qui je racontais Yakouba de Thierry Dedieu, il y a quelques semaines. Tous, « scotchés » à cette histoire, à ces images en noir et blanc aux traits gras, mais combien expressives! Dans ce magnifique album, l’illustration appuie fortement l’intensité du propos. Yakouba doit faire face au passage adulte, réussir l’épreuve qui consiste à chasser seul un lion. S’il revient sans la dépouille de la bête, il sera rejeté par les siens. Mais voilà que l’animal qu’il rencontre est déjà blessé, il aura donc une décision à prendre: achever le lion déjà très faible pour y gagner un faux honneur ou bien lui laisser la vie sauve et affronter les siens. L’illustration, ici, impose une intensité émotionnelle très efficace. Impose même, je dirais, le silence. Mais une fois le livre terminé, les réflexions et les questions des jeunes arrivent spontanément. L’oeuvre aura touché  son public.

 

 

 

 

 

 

 

Les enfants aiment qu’on leur présente des oeuvres différentes, audacieuses et qui font hommage à leur intelligence. Je crois que les adultes doivent faire preuve d’ouverture et comprendre que le noir et blanc, l’originalité, ce qui sort de l’ordinaire puisse être aimé des jeunes. Et que sortir de nos zones de confort fait du bien. Du moins, cela nous amène toujours ailleurs, un peu plus loin…

Couleurs du jour, Kveta Pacovska, Les Grandes Personnes.

Le petit roi des fleurs, Kveta Pacovska, Nord-Sud.

Yakouba, Thierry Dedieu, Seuil Jeunesse.

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Une bouteille à la mer de Gaza… Et peut-être jusqu’ici?

En visitant  le blogue « Sous un pissenlit » que j’adore! (http://sousunpissenlit.wordpress.com), j’ai découvert la bande annonce du film adapté du roman de Valérie Zénatti Une bouteille dans la mer de Gaza. Un roman fort et bouleversant que j’ai beaucoup aimé, impossible à oublier!

Impatiente de voir la version cinématographique!

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Pêche sur toile de la semaine 01

Hunger Games de Suzanne Collins au cinéma? C’est pour bientôt!!! Le 23 mars au Québec. Je dois admettre avoir été totalement dépendante de cette lecture! Un vrai plaisir! L’avez-vous lu? et  Irez-vous le voir???

 

 

Autre vidéo, mais celle-là, d’une grande poésie… De la découpe sur mesure!

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Le monde de Théo; on y entre avec bonheur!

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Boum ! Il aura suffit d’un boum pour que tout explose et que Théo se retrouve seul en haut de sa montagne. Seul au monde, mais miraculeusement vivant. Malgré la catastrophe, Théo s’en tire bien. Fleur au bec, le petit bonhomme continue à chouchouter son potager. Son chez-soi respire la joie de vivre, mais au bout d’un moment, cette joie doit se partager. La solitude est lourde à porter. Un jour, Théo prend son courage à deux mains, se construit un « curieux machin » et décide, vaille que vaille, de prendre les airs et de tout quitter pour, peut-être, trouver quelque part une autre âme aussi vivante que lui.

Le texte de Louis Émond est superbe et parsemé de poésie:

« Il survola de vastes étendues d’absence, d’immenses aires de pas grand-chose, des kilomètres de pas beaucoup et d’encore moins, des plaines de vide et des vallées de rien. »

La qualité de l’écriture, toute en simplicité, permet d’inclure un moment poétique qui fait rêver comme celui-ci. Il me semble que Fred Pellerin aurait le style et le ton pour lire cette histoire…  Mais ce n’est pas tout! Les illustrations de Philippe Béha sont magnifiques! Les couleurs riches et profondes, typiques de l’artiste, répondent parfaitement au texte.  L’un des très beaux albums québécois de cette année!

Je félicite aussi l’éditeur d’avoir fait le choix d’un format différent (plus étroit et allongé), d’une couverture cartonnée et d’un papier glacé qui met si bien en valeur les illustrations de Philippe Béha!

Le monde de Théo, Louis Émond, ill. par Philippe Béha, éditions Hurtubise, 2011.

Âge conseillé: dès 6 ans.

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Allons vers la chaleur…

Comptines de roses et de safran, ill. par Aurélia Fronty, Didier Jeunesse.

L’Inde, le Pakistan, le Sri Lanka en 27 comptines et berceuses.  Faites découvrir le monde avec la collection « Comptines du monde » chez Didier Jeunesse.

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En ce moment, je lis…

Saba, Ange de la mort, (Les chemins de poussière t. 1), Moira Young, Gallimard jeunesse, 2011.

Permier tome d’une trilogie dystopique. Moira Young a remporté le Prix Costa 2012 pour ce premier roman (l’un des prix littéraires les plus importants en Grande-Bretagne).

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Prendre le bus pour changer l’histoire

Pour ce premier article, nombre de livres se bousculaient dans ma tête. Comme à son habitude, la fin d’année a apporté plusieurs nouveautés jeunesse qui m’ont attiré l’œil et totalement conquise! Mais il faut bien se décider et faire un premier choix. Alors, voilà,  Le bus de Rosa s’est montré encore plus insistant que les autres. J’y repense souvent depuis ma lecture. Déjà, parce que l’histoire du peuple noir m’a toujours marquée de plein fouet et que cet album aborde ce sujet de façon très délicate tout en faisant un hommage à une grande dame.

Ben et son grand-père sont de sortie, aujourd’hui. Direction musée Henry Ford. Non pas pour observer l’évolution de l’automobile, mais bien pour se rendre devant un vieil autobus jaune et vert. Celui dans lequel Rosa Parks a dignement refusé de céder son siège à un blanc et, par le fait même, a aidé à changer le cours de l’histoire en 1955. C’est avec beaucoup de sensibilité, de respect et d’admiration que le vieil homme raconte à son petit-fils ce moment dont il a été témoin. Lui, qui venait de se lever devant un blanc sans rien dire.

Le texte est beau, les illustrations, partagées entre les couleurs chaudes et le noir et blanc, sont superbes! L’auteur, Fabrizio Silei, a trouvé un bon angle pour raconter cette histoire marquante. Des mots simples et touchants aussi. Magnifique!

Âge conseillé: dès 7-8 ans.

Le bus de Rosa, Fabrizio Silei, ill. par Maurizio A. C. Quarello,

Sarbacane/ Amnesty International, 2011.

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